Guide des démarches en ligne
Connaître vos droits, effectuer vos démarches
Diffusez automatiquement les informations officielles sur les droits et démarches administratives, mises à jour en temps réel.
- Conformité avec le RGAA (accessibilité numérique pour les personnes en situation de handicap).
- Un service adapté aux obligations des collectivités en matière de diffusion d’informations officielles.
Prostitution, proxénétisme, tourisme sexuel
Vous voulez savoir si vous courrez des risques en tant que client d'une personne qui se livre à la prostitution ?
Oui, vous pouvez être condamné à une amende si vous avez recours aux services d'un ou d'une prostitué(e).
La loi punit également le fait d'inciter quelqu'un à se prostituer et le fait de tirer profit de la prostitution d'une tierce personne.
Les peines sont plus sévères lorsque la personne qui se prostitue est un mineur ou une personne vulnérable.
Prostitué majeur
Client
Client
Les faits interdits et punis par la loi sont les suivants :
Un Français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française pour des faits commis à l'étranger si la personne qui se prostitue est une personne vulnérable.
Proxénète
Proxénète
Le proxénétisme consiste à tirer profit de la prostitution d'autrui ou à la favoriser.
La loi punit le proxénétisme et considère comme proxénète celui qui fait l'une des actions suivantes :
Tenancier d'un lieu de prostitution
Tenancier d'un lieu de prostitution
La loi punit le fait pour un proxénète ou pour toute autre personne d'effectuer l'une des actions suivantes :
Client d'un prostitué
Client d'un prostitué
Peine principale
Le fait de recourir aux services d'une personne qui se prostitue est une contravention qui est punie d'une amende de 1500 €.
En cas de récidive, le recours aux services d'un prostitué n'est plus considéré une contravention, mais comme un délit. Ce délit est puni d'une amende de 3750 €.
Peines complémentaires
Le juge peut ajouter à la peine principale une des peines complémentaires suivantes :
Proxénète
Proxénète
Peine principale
Le proxénétisme est puni de peines pouvant aller jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.
Peines complémentaires
Le juge peut ajouter à la peine principale une des peines complémentaires suivantes :
Tenancier d'un lieu de prostitution
Tenancier d'un lieu de prostitution
Peine principale
La personne qui détient, exploite, ou finance un lieu de prostitution est punissable de peines pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 750 000 € d'amende.
Peines complémentaires
Le juge peut ajouter à la peine principale une des peines complémentaires suivantes :
Prostitué mineur
Client
Client
Les faits interdits et punis par la loi sont les suivants :
Proxénète
Proxénète
La loi punit le fait pour le proxénète de poser l'un des actes suivants :
Le fait de tenter de commettre l'un de ces actes est aussi sanctionné, même si la tentative est restée sans succès.
Gérance d'un lieu de prostitution
Gérance d'un lieu de prostitution
La loi punit le fait pour le proxénète ou pour toute autre personne de détenir, d'exploiter ou de financer un établissement ou des espaces qui servent à la prostitution.
Un Français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française pour des faits commis à l'étranger, si la personne qui se prostitue est mineure d'âge.
Peu importe si les faits ne sont pas interdits par la loi dans le pays étranger.
Toute personne ayant connaissance d'un cas de prostitution infantile doit le signaler aux autorités : police, gendarmerie, président du conseil départemental, procureur de la République.
Il n'est pas nécessaire d'avoir un lien familial ou personnel avec la victime.
Où s'informer ?
Commissariat
Commissariat (Site internet)Où s'informer ?
Gendarmerie
Gendarmerie (Site internet)Où s'informer ?
Département
Département (Site internet)Où s'informer ?
Tribunal judiciaire
Tribunal judiciaire (Site internet)Il est également possible d’appeler le 119.
Où s'informer ?
Enfance en danger - 119
Numéro d'appel destiné à tout enfant ou adolescent victime de violences ou à toute personne préoccupée par une situation d'enfant en danger ou en risque de l'être.
119 (appel gratuit et confidentiel)
24h/24 et 7 jours/7
Un appel sur ce numéro est géolocalisé, identifié et priorisé. Il n'apparait pas sur les factures.
Tchat en temps réel destiné aux moins de 21 ans (7 jours/7 de15 h à 21 h)
Dispositif en langue des signes française pour les personnes sourdes et malentendantes
Cette plateforme est ouverte du lundi au vendredi de 8 h 30 à 19 h et le samedi de 9 h à 12 h.
Formulaire de recueil en ligne pour déposer une situation si vous êtes adulte
Dans le cas de prostitution d'un mineur via internet, il est possible d'utiliser Internet-signalement :
Par ailleurs, un agent public (enseignant, personnel hospitalier....) qui prend connaissance de faits de prostitution de mineur dans le cadre de ses fonctions peut saisir le procureur de la République.
Où s'informer ?
Tribunal judiciaire
Tribunal judiciaire (Site internet)Le juge des enfants peut être saisi par le mineur lui-même, son responsable légal (père, mère ou tuteur) ou par le procureur de la République.
Où s'informer ?
Tribunal judiciaire
Tribunal judiciaire (Site internet)Suite au signalement, et sans attendre toute enquête judiciaire, le juge des enfants peut prendre des mesures nécessaires pour protéger le mineur qui se prostitue.
Ainsi, informé de la situation de prostitution d'un mineur, le juge des enfants aura la capacité de décider de placer le mineur, c'est-à-dire de le confier au service d'aide sociale à l'enfance.
Qui peut porter plainte ?
Plusieurs personnes peuvent porter plainte en cas de prostitution d'un mineur :
Le mineur qui se prostitue lui-même
Son père, sa mère ou son tuteur
Une association de plus de 5 ans d'ancienneté, dont l'objet est la défense des victimes
Qui peut se constituer partie civile ?
Le mineur peut porter plainte pour qu'une enquête soit menée, mais il ne peut pas se constituer partie civile lui même pour réclamer des dommages et intérêts.
Cela signifie que pour obtenir des dommages et intérêts, il est nécessaire que ses représentants légaux (parents ou tuteur ou un administrateur ad hoc désigné par la justice) se constituent partie civile en son nom.
Une association de plus de 5 ans d'ancienneté, dont l'objet est la défense des victimes peut aussi se constituer partie civile.
Formes de la plainte
Sur place
Sur place
Vous pouvez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix.
La plainte est transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.
Si la police ou la gendarmerie refusent de recueillir votre plainte pour violences conjugales, vous pouvez alerter les autorités de contrôle compétentes.
Par courrier
Par courrier
Vous pouvez déposer plainte auprès du procureur de la République.
Pour cela, vous devez envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction.
Votre courrier doit préciser les éléments suivants :
Vous pouvez utiliser le modèle de courrier suivant :
Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception (de préférence), par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est transmis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.
La présence d'un avocat n'est pas obligatoire pour le dépôt de plainte et pendant toute la durée de la procédure jusqu'au procès devant le tribunal correctionnel. Toutefois, vous pouvez obtenir l'assistance d'un avocat si vous le souhaitez.
À noter
en cas d'audition devant le juge d'instruction, le mineur doit être obligatoirement assisté par un avocat. Il peut peut-être bénéficier de l'aide juridictionnelle en fonction des ressources de ses représentants légaux.
Dans quels délais faut-il porter plainte ?
La plainte doit être déposée dans un certain délai, sinon elle n'est plus prise en compte.
C'est ce qu'on appelle le délai de prescription.
Le délai de prescription varie en fonction de la gravité de l'infraction pour laquelle la plainte est déposée.
Le fait de recourir aux services d'un prostitué mineur âgé de 15 ans ou plus et le fait de tirer profit de la prostitution d'un tel mineur constituent des délits.
Le délai de prescription pour un délit est de 10 ans à compter de la majorité du mineur.
Le fait de tirer profit de la prostitution d'un mineur de moins de 15 ans est un crime.
Le délai de prescription pour un crime est de 30 ans à compter de la majorité du mineur.
Client d'un prostitué mineur
Client d'un prostitué mineur
La peine prévues pour le recours aux services d'un ou d'une prostitué (e) mineur (e) est de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende.
Cette peine est portée à 7 ans d'emprisonnement et 100 000 € d'amende lorsque l'infraction a été commise avec l'une des circonstances aggravantes suivantes :
Si le mineur a moins de 15 ans, les peines peuvent être portées à 10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.
Des peines complémentaires peuvent s'ajouter à la peine principale.
Il y a notamment l'interdiction des droits civiques, civils et de famille, et l'interdiction de séjour et de contact avec des mineurs. .
Proxénète
Proxénète
Le proxénétisme à l'égard d'un ou d'une prostitué (e) mineur (e) est puni de peines pouvant aller jusqu'à :
Un Français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française pour des faits commis à l'étranger, si la personne qui se prostitue est mineure d'âge.
Peu importe si les faits ne sont pas interdits par la loi dans le pays étranger.
Tenancier d'un lieu de prostitution
Tenancier d'un lieu de prostitution
La personne qui détient, exploite, ou finance un établissement ou des espaces qui servent à la prostitution est punissable de peines pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 750 000 € d'amende.
Le juge peut ajouter à la peine principale l'une des peines complémentaires suivantes :
Interdiction de jouissance des droits civiques, civils et de famille
Interdiction de séjour et de contact avec le mineur
Où s'informer ?
116 006 - Numéro d'aide aux victimes
Ce service permet aux victimes d'infractions (hors atteintes aux biens sur internet) d'être écoutées et dirigées vers un réseau associatif et/ou tout professionnel spécialisé dans la protection des victimes.
116 006
Appel gratuit
Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.
+ 33 (0)1 80 52 33 76
Appel gratuit
Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.
Par mail : victimes@116006.fr
Textes de référence
Code pénal : article 611-1Peines encourues par les clients de prostitués majeurs
Code pénal : articles 225-5 à 225-12Peines encourues en cas de proxénétisme
Code pénal : articles 225-12-1 à 225-12-4Peines encourues par les clients récidivistes de prostitués majeurs et les clients de prostitués mineurs
Code pénal : article 225-11-2Application de la loi française en cas de tourisme sexuel (pour les proxénètes)
Code pénal : article 225-12-3Application de la loi française en cas de tourisme sexuel (pour les clients)
Code pénal : articles 227-15 à 227-28-3Peines encourues en cas de mise en danger d'un mineur
Code pénal : articles 434-1 à 434-7Peines encourues en cas de non-dénonciation d'un crime ou d'un délit
Si vous êtes forcé à vous prostituer pour le compte d'un proxénète ou d'un gérant d'un lieu de prostitution, vous pouvez porter plainte pour qu'il soit sanctionné par la justice.
Vous pouvez également vous constituer partie civile pour demander la réparation des préjudices que la prostitution forcée vous a causés.
Une association de soutien aux victimes de proxénétisme et de la prostitution peut également porter plainte, à certaines conditions.
Il faut que l'association ait plus de plus de 5 ans d'ancienneté et qu'elle ait pour objet social la défense des victimes.
Si ces conditions sont réunies, l'association peut aussi se constituer partie civile et demander une indemnisation à la justice.
La plainte peut être déposée à la police, à la gendarmerie ou auprès du procureur de la République.
Sur place
Sur place
Vous pouvez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix.
La plainte est transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.
Si la police ou la gendarmerie refusent de recueillir votre plainte pour violences conjugales, vous pouvez alerter les autorités de contrôle compétentes.
Par courrier
Par courrier
Vous pouvez déposer plainte auprès du procureur de la République.
Pour cela, vous devez envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction.
Votre courrier doit préciser les éléments suivants :
Vous pouvez utiliser le modèle de courrier suivant :
Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception (de préférence), par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est transmis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.
La présence d'un avocat n'est pas obligatoire pour le dépôt de plainte et pendant toute la durée de la procédure jusqu'au procès devant le tribunal correctionnel. Toutefois, vous pouvez obtenir l'assistance d'un avocat si vous le souhaitez.